L' électron en
mouvement
Une Introduction aux DSP
3.2. Mesure du temps d’exécution (« Benchmark »)
La vitesse de calcul pure d’un DSP n’est pas une indication universelle, les méthodes et les résultats diffèrent d’un DSP à l’autre. De plus elle ne rend pas compte d'un certain nombre de perfectionnement dont peuvent bénéficier tel ou tel DSP.
Certains DSP proposent en effet des modes d’adressages plus performants que d’autres. Ces modes sont spécialement adaptés à des algorithmes standards du traitement du signal (exemple : le mode d’adressage dit « bits reversing » pour accélérer les calculs des FFT). Les instructions itératives sont également importantes en terme de performance (rapidité des boucles logicielles) et ne devraient pas être ignorées.
Enfin, le temps d’accès à la mémoire est un autre paramètre incontournable. Certains DSP intègrent des blocs de mémoire vive rapide. Cette mémoire est placée dans l’espace d’adressage du DSP au même titre que de la mémoire vive externe, ce qui permet d’y ranger données et programmes sans avoir à effectuer des transfère permanents de ou vers l’extérieur. Les éventuels cycles d’attentes pouvant être nécessaires pour adresser une mémoire externe lente sont ainsi évités.
Pour toutes ces raisons, la mesure des performances par benchmark complète avantageusement la mesure de vitesse pure. Elle consiste à mesurer le temps que met le DSP pour exécuter des programmes « standards » de traitements du signal. Encore faut il définir ce qu’est un programme standard de traitement du signal.
Le point faible des benchmarks réside dans cette
définition
des d’algorithmes standards. Quel domaine d’applications
faut il
choisir ? Quels sont les algorithmes les plus représentatifs ?
Il
existe plusieurs systèmes de benchmarks se proposant de servir
de
référence. Ainsi, le
BDT benchmark est
courement
utilisé, un autre benchmark fréquemment utilisé
est
le « Standard
Performance
Evaluation
Corporation », ou
SPEC95,
qui couvre plusieurs domaines tels que les vocodeurs,
l’asservissement
en position des têtes de lectures des disques dur, les modems,
voire
les applications multimédia sur PC.
Dans la pratique, un autre problème se pose : la qualité de l’implémentation des algorithmes peu varier d’un système de développement à l’autre. Ainsi par exemple, à qualité égale, un filtre numérique peut demander plus ou moins de ressources processeur en fonction de telle ou telle implémentation. Cet aspect n’est pas pris en compte par les benchmarks.
La mesure des capacités d’un DSP par benchmark reste néanmoins intéressante, car elle tend à mesurer la performance globale du système de traitement numérique (y compris les capacités du programmeur !)
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